Bureaux d'études
- MHEC
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Re: Bureau d'études et installateurs : leur niveau de prestation
Bonjour à tous,
Avez-vous un retour d'expérience sur ce BE: SEGI
Site internet: http://segi-ingenierie.fr/
Merci de vos retours.
PV
Avez-vous un retour d'expérience sur ce BE: SEGI
Site internet: http://segi-ingenierie.fr/
Merci de vos retours.
PV
Microcentrale HydroElectrique de Chappes
Turbine Kaplan double réglage THEE : 10 m3/s / 2,80 m - 145 t/mn - Ø roue 1,80 m.
Génératrice: ABB de 220 kW, Multiplicateur: HANSEN, Production: 1 000 MWh/an.
Site web: Moulin de Chappes.com
Turbine Kaplan double réglage THEE : 10 m3/s / 2,80 m - 145 t/mn - Ø roue 1,80 m.
Génératrice: ABB de 220 kW, Multiplicateur: HANSEN, Production: 1 000 MWh/an.
Site web: Moulin de Chappes.com
Re: Bureau d'études et installateurs : leur niveau de prestation
Bonjour, bien sur il existe également en France des Bureaux d'études spécialisés dans l'accompagnement des exploitants et développeurs de petite et moyenne hydroélectricité. HYDRO-M en fait parti et nous sommes acteurs du monde de l'hydro depuis plus de 35 ans. Nous accompagnons nos clients dans toute la France, de l'obtention du droit d'eau jusqu'à la réception des chantiers en passant par toutes des études de conception/dimensionnement nécessaires au développement des projets. Si vous voulez plus d'info : www.hydro-m.fr Vous pouvez également me contacter personnellement au 0629561958 (Térence LINSOLAS)
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Re: Bureau d'études et installateurs : leur niveau de prestation
bonjour
On peut même faire appel à certains pour détruire des chaussées.
Cela entre tout à fait dans leur...étude de site à détruire.
On peut même faire appel à certains pour détruire des chaussées.
Cela entre tout à fait dans leur...étude de site à détruire.
Re: Bureau d'études et installateurs : leur niveau de prestation
En effet, dans certains cas des études hydrauliques d'arasement ou d'effacement peuvent nous être demandé. Parfois même pour permettre d'augmenter la chute de centrales situées en amont. Mais ce type d'études est moins fréquent que celles de rehaussement de seuils. Heureusement.
EDIT MHEC: Merci de ne pas faire de pub perso sur les sujets, donnez-nous vos coordonnées, on les mettra gracieusement sur la liste d'adresses
EDIT MHEC: Merci de ne pas faire de pub perso sur les sujets, donnez-nous vos coordonnées, on les mettra gracieusement sur la liste d'adresses
- caroussel
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Re: Modéle de lettre pour demande de fondé en titre.
Je ne serai pas aussi catégorique concernant le recours "obligatoire" aux BET.
En laissant le soin à un BET de monter le dossier et de lui déléguer cela les yeux fermés, on s'expose également à certaines déconvenues si l'on n’est pas suffisamment vigilant.
Dans mon cas, le dossier est très complet, fait très pro, mais j'ai du demander de modifier certains points du dossier de reconnaissance de FDT:
- Le BET proposait un débit réservé de 15% alors que la loi c'est 10%... Je n’ai toujours pas compris pourquoi.
- Il proposait une passe à poissons à 50 000 € + 15 000 € d'études alors que lors d'une visite que j'avais faite au préalable avec les gens de la DDT, ces derniers avaient convenu que sur une des bras de décharge de la rivière, le seuil était de 40 cm (Le seuil ne figure même pas dans le référentiel Onéma des obstacles à l'écoulement!!). Pour couronner le tout, il existe un barrage infranchissable à 1 km au dessus de mon seuil. Avec tout çà, on aurait pu espérer au moins une phrase sur la pertinence et l'intérêt réel de cette passe.
- Le BET assurait que les travaux de curage du canal d’amenée et les travaux sur le seuil devait faire l’objet d’un processus d’autorisation long avec enquête publique, etc. Alors même que lors de mes échanges personnels avec la DDT (qui est constructive chez moi), ils m’ont indiqué qu’il s’agissait d’un simple régime de déclaration.
Il faut donc aussi faire attention au BET et ne pas prendre tout pour argent comptant. Ils n'ont pas forcément le temps de tout étudier dans le détail et propose des solutions qui marchent à tous les coups mais pas forcément adaptées à votre site. Ils ont aussi parfois intérêt à préconiser un maximum de travaux sur lesquels ils vont prendre un pourcentage (dégrilleur à 30 000 € alors qu'une drome peut faire aussi bien à 90%, passe à poissons à 50 000 €, etc. ) Bref, c’est un peu comme quand vous allez voir un garagiste qui vous dit qu’il vaut mieux changé de voiture plutôt que de réparer l’ancienne ; C’est pas forcément faux mais pas forcément vrai non plus.
Je suis un peu paranoïaque je vous l'accorde.
Au final, je suis quand même assez satisfait de l'étude. je n'ai pas encore la réponse de la DTT pour la reconnaissance. Peut-être le serai-je moins si il y a un souci
EDIT MHEC Messages déplacés au fil "Bureau d'études et installateurs : leur niveau de prestation"
En laissant le soin à un BET de monter le dossier et de lui déléguer cela les yeux fermés, on s'expose également à certaines déconvenues si l'on n’est pas suffisamment vigilant.
Dans mon cas, le dossier est très complet, fait très pro, mais j'ai du demander de modifier certains points du dossier de reconnaissance de FDT:
- Le BET proposait un débit réservé de 15% alors que la loi c'est 10%... Je n’ai toujours pas compris pourquoi.
- Il proposait une passe à poissons à 50 000 € + 15 000 € d'études alors que lors d'une visite que j'avais faite au préalable avec les gens de la DDT, ces derniers avaient convenu que sur une des bras de décharge de la rivière, le seuil était de 40 cm (Le seuil ne figure même pas dans le référentiel Onéma des obstacles à l'écoulement!!). Pour couronner le tout, il existe un barrage infranchissable à 1 km au dessus de mon seuil. Avec tout çà, on aurait pu espérer au moins une phrase sur la pertinence et l'intérêt réel de cette passe.
- Le BET assurait que les travaux de curage du canal d’amenée et les travaux sur le seuil devait faire l’objet d’un processus d’autorisation long avec enquête publique, etc. Alors même que lors de mes échanges personnels avec la DDT (qui est constructive chez moi), ils m’ont indiqué qu’il s’agissait d’un simple régime de déclaration.
Il faut donc aussi faire attention au BET et ne pas prendre tout pour argent comptant. Ils n'ont pas forcément le temps de tout étudier dans le détail et propose des solutions qui marchent à tous les coups mais pas forcément adaptées à votre site. Ils ont aussi parfois intérêt à préconiser un maximum de travaux sur lesquels ils vont prendre un pourcentage (dégrilleur à 30 000 € alors qu'une drome peut faire aussi bien à 90%, passe à poissons à 50 000 €, etc. ) Bref, c’est un peu comme quand vous allez voir un garagiste qui vous dit qu’il vaut mieux changé de voiture plutôt que de réparer l’ancienne ; C’est pas forcément faux mais pas forcément vrai non plus.
Je suis un peu paranoïaque je vous l'accorde.
Au final, je suis quand même assez satisfait de l'étude. je n'ai pas encore la réponse de la DTT pour la reconnaissance. Peut-être le serai-je moins si il y a un souci
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Ancienne minoterie Morvandelle. 3.5m³/s et 2.5m de chute.
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Re: Modéle de lettre pour demande de fondé en titre.
Ce bureau d'études était-il financé à titre principal par vous ou par le syndicat / Agence de l'eau ?
En gros, le BE flatte son financeur dans le sens du poil. C'est d'ailleurs fou comme parfois la même "science" peut aboutir à des conclusions différentes Bien sûr, les mesures et les calculs "durs" seront rigoureux. Mais en hydrobio et hydromorpho, il y a de la marge d'interprétation sur ce qu'est la "gravité" d'un impact (en soi, la notion de gravité indique déjà un jugement de valeur, pas un jugement de fait).
Si vous embauchez le BE, son cahier des charges doit être clair : chercher les solutions acceptables par DDT-Onema qui ont le moindre coût direct (économique) et indirect (en perte hydraulique pour l'exploitation). Donc DMB à 10% et pas de PAP ou alors la PAP la plus simple.
S'il est financé par le syndicat avec subvention de l'Agence... il n'a pas forcément envie de prendre des risques voire de perdre ses marchés publics futurs, donc il aura tendance à aller dans le sens des discours officiels du moment.
Pour finir, il y a des BE plus ou moins courageux. J'ai pu comparer 4 ou 5 d'entre eux sur divers diagnostics ou étude de faisa. dans la région, l'un était d'une incroyable servilité dans l'insistance à effacer avec usage de moyens plus ou moins honnêtes pour effrayer le propriétaire ; mais d'autres plus balancés, plus objectifs. Il reste que le BE a sur les dos les services instructeurs Agence / DDT / Onema, donc il est sous pression aussi.
En gros, le BE flatte son financeur dans le sens du poil. C'est d'ailleurs fou comme parfois la même "science" peut aboutir à des conclusions différentes Bien sûr, les mesures et les calculs "durs" seront rigoureux. Mais en hydrobio et hydromorpho, il y a de la marge d'interprétation sur ce qu'est la "gravité" d'un impact (en soi, la notion de gravité indique déjà un jugement de valeur, pas un jugement de fait).
Si vous embauchez le BE, son cahier des charges doit être clair : chercher les solutions acceptables par DDT-Onema qui ont le moindre coût direct (économique) et indirect (en perte hydraulique pour l'exploitation). Donc DMB à 10% et pas de PAP ou alors la PAP la plus simple.
S'il est financé par le syndicat avec subvention de l'Agence... il n'a pas forcément envie de prendre des risques voire de perdre ses marchés publics futurs, donc il aura tendance à aller dans le sens des discours officiels du moment.
Pour finir, il y a des BE plus ou moins courageux. J'ai pu comparer 4 ou 5 d'entre eux sur divers diagnostics ou étude de faisa. dans la région, l'un était d'une incroyable servilité dans l'insistance à effacer avec usage de moyens plus ou moins honnêtes pour effrayer le propriétaire ; mais d'autres plus balancés, plus objectifs. Il reste que le BE a sur les dos les services instructeurs Agence / DDT / Onema, donc il est sous pression aussi.
BE versus entraide et DIY
Bonjour à tous
D’où vient cette nécessité de faire appel à un BE pour gérer les études et démarches pour la remise en route d'un moulin ?
Adepte du DIY (Do It Yourself ou faites le vous même pour les non-anglophones) et de l'entraide, je me pose sérieusement la question.
En effet, cet excellent forum regroupe des professionnels, des bricoleurs de génie, des gens qui potassent la législation, un tas d'amateurs éclairés, une somme d'expérience incroyable...
Bref des compétences au moins équivalentes voire largement supérieures à celle dont dispose n'importe quel BE.
Il ne s'agit pas pour moi de dire que le forum peut remplacer un BE, mais qu'avec du travail personnel et les conseils des membres, il me semble possible d'effectuer le même travail.
Face à un problème, j'ai toujours essayé d'intégrer la totalité des tenants et aboutissants nécessaires à la résolution de celui ci, mais jamais demandé à quelqu'un d'effectuer le travail à ma place.
Participant à d'autres fora orientés mécanique auto, je m'aperçois qu'avec des conseils, certains membres non mécanos se débrouillent parfaitement et développent de nouvelles compétences.
Je vois qu'ici, DB n'hésite pas à publier des schémas d'installation, des grafcets de programmes d'automatismes (mais pas les programmes eux mêmes ) et ce sans concurrencer son activité professionnelle.
Il me semble évident qu'avec vos conseils avisés, quelqu'un de suffisamment curieux et motivé peut produire un travail équivalent à celui d'un BE, alors pourquoi ce conseil qui revient systématiquement: "faites appel à un BE..." ?
EDIT MHEC: Messages déplacés au sujet: "Bureau d'études et installateurs : leur niveau de prestation"
D’où vient cette nécessité de faire appel à un BE pour gérer les études et démarches pour la remise en route d'un moulin ?
Adepte du DIY (Do It Yourself ou faites le vous même pour les non-anglophones) et de l'entraide, je me pose sérieusement la question.
En effet, cet excellent forum regroupe des professionnels, des bricoleurs de génie, des gens qui potassent la législation, un tas d'amateurs éclairés, une somme d'expérience incroyable...
Bref des compétences au moins équivalentes voire largement supérieures à celle dont dispose n'importe quel BE.
Il ne s'agit pas pour moi de dire que le forum peut remplacer un BE, mais qu'avec du travail personnel et les conseils des membres, il me semble possible d'effectuer le même travail.
Face à un problème, j'ai toujours essayé d'intégrer la totalité des tenants et aboutissants nécessaires à la résolution de celui ci, mais jamais demandé à quelqu'un d'effectuer le travail à ma place.
Participant à d'autres fora orientés mécanique auto, je m'aperçois qu'avec des conseils, certains membres non mécanos se débrouillent parfaitement et développent de nouvelles compétences.
Je vois qu'ici, DB n'hésite pas à publier des schémas d'installation, des grafcets de programmes d'automatismes (mais pas les programmes eux mêmes ) et ce sans concurrencer son activité professionnelle.
Il me semble évident qu'avec vos conseils avisés, quelqu'un de suffisamment curieux et motivé peut produire un travail équivalent à celui d'un BE, alors pourquoi ce conseil qui revient systématiquement: "faites appel à un BE..." ?
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Re: BE versus entraide et DIY
Bonjour fdelam,
Pour répondre à votre question : faire soi-même prend du temps et demande toujours un minimum de compétence (pour être capable de mesurer son incompétence et discerner qui est compétent ). Si l'on n'a pas assez de temps et/ou de compétence, mais assez d'argent, faire appel à un BE simplifie la vie. C'est donc une autre option que le DIY.
Pour l'essentiel, il me semble que les besoins de BE ou de toute expertise payante viennent des exigences administratives dès qu'on sort de l'autoconsommation. Qui dit projet industriel et commercial dit montrer patte blanche à ses interlocuteurs voire financeurs (DDT, Dreal, Onema, Agence de l'eau, Ademe, Région, etc.) dit passer par les fourches caudines des "rapports" rassurants pour tout le monde, que les fonctionnaires mettent dans un classeur et conservent comme preuve pour leur hiérarchie qu'ils ont satisfait au besoin de contrôle des normes et règlements propre à toute bureaucratie.
Un exemple simple : pour le calcul de la PMB lié à la reconnaissance du fondé en titre en vue d'une injection, les DDT demandent que les mesures topo de la chute soient faites par une entreprise, si possible un expert-géomètre qui produira des plans dwg rapportés au NGF. Ce n'est pas une règle écrite, mais c'est la coutume locale (sans doute nationale d'après nos échanges). Même si vous avez un niveau pro / des lunettes de chantier (ou un copain qui a cela), et que vous vous pouvez très bien faire des mesures correctes, votre dossier risque d'être boulé si vous donnez simplement à la DDT le chiffre de votre mesure sans autre justification.
Autre exemple : vous devez faire une passe à poisson. On vous demande un dossier complet de travaux de rivière qui sera validé par les ingés de l'Onema travaillant en assistants techniques des DDT. Il faut des plans, et aussi des justifications sur les choix constructifs (garantie de ligne d'eau à tout débit, débit d'attrait, vitesse et puissance dissipée dans la passe, adaptation aux capacités de nage/saut des espèces-cibles, etc.). Cela devient dur de faire tout cela soi-même, ou de trouver autour de soi une compétence qui accepte gratuitement de formaliser ce que veulent DDT-Onema.
Cela dit, je tends comme vous à considérer que le BE doit être au maximum évité. Ce n'est pas que j'en veux à cette profession, très légitime, mais le coût de ses prestations s'accommode mal des budgets de la (très) petite hydro et si l'on n'est pas dans une logique commerciale-industrielle d'un certain niveau, il n'y a pas d'intérêt ni de valeur ajoutée.
Inversement, j'approuve sans réserve le principe d'entraide, la découverte de ce forum a été une mine pour dégrossir mon inculture hydraulique et le fait d'y participer est un plaisir si cela peut aider un peu les autres.
Pour répondre à votre question : faire soi-même prend du temps et demande toujours un minimum de compétence (pour être capable de mesurer son incompétence et discerner qui est compétent ). Si l'on n'a pas assez de temps et/ou de compétence, mais assez d'argent, faire appel à un BE simplifie la vie. C'est donc une autre option que le DIY.
Pour l'essentiel, il me semble que les besoins de BE ou de toute expertise payante viennent des exigences administratives dès qu'on sort de l'autoconsommation. Qui dit projet industriel et commercial dit montrer patte blanche à ses interlocuteurs voire financeurs (DDT, Dreal, Onema, Agence de l'eau, Ademe, Région, etc.) dit passer par les fourches caudines des "rapports" rassurants pour tout le monde, que les fonctionnaires mettent dans un classeur et conservent comme preuve pour leur hiérarchie qu'ils ont satisfait au besoin de contrôle des normes et règlements propre à toute bureaucratie.
Un exemple simple : pour le calcul de la PMB lié à la reconnaissance du fondé en titre en vue d'une injection, les DDT demandent que les mesures topo de la chute soient faites par une entreprise, si possible un expert-géomètre qui produira des plans dwg rapportés au NGF. Ce n'est pas une règle écrite, mais c'est la coutume locale (sans doute nationale d'après nos échanges). Même si vous avez un niveau pro / des lunettes de chantier (ou un copain qui a cela), et que vous vous pouvez très bien faire des mesures correctes, votre dossier risque d'être boulé si vous donnez simplement à la DDT le chiffre de votre mesure sans autre justification.
Autre exemple : vous devez faire une passe à poisson. On vous demande un dossier complet de travaux de rivière qui sera validé par les ingés de l'Onema travaillant en assistants techniques des DDT. Il faut des plans, et aussi des justifications sur les choix constructifs (garantie de ligne d'eau à tout débit, débit d'attrait, vitesse et puissance dissipée dans la passe, adaptation aux capacités de nage/saut des espèces-cibles, etc.). Cela devient dur de faire tout cela soi-même, ou de trouver autour de soi une compétence qui accepte gratuitement de formaliser ce que veulent DDT-Onema.
Cela dit, je tends comme vous à considérer que le BE doit être au maximum évité. Ce n'est pas que j'en veux à cette profession, très légitime, mais le coût de ses prestations s'accommode mal des budgets de la (très) petite hydro et si l'on n'est pas dans une logique commerciale-industrielle d'un certain niveau, il n'y a pas d'intérêt ni de valeur ajoutée.
Inversement, j'approuve sans réserve le principe d'entraide, la découverte de ce forum a été une mine pour dégrossir mon inculture hydraulique et le fait d'y participer est un plaisir si cela peut aider un peu les autres.
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Sérieux des études
Bonjour,
2 cas d'études :
Cas 1:
Un "copain" a participé et a co-signé une étude d'une espèce de poisson migrateur sur un grand fleuve français.
L'étude est "financée par : L'Union Européenne, l'Agence de l'Eau ---------, la FNPF".
Dedans on y trouve un suivi de la population de ce poisson avec des comptages sur le terrain et des comparaisons avec des données antérieures.
Il a participé à ces comptages.
En off, il m'a raconté que les résultats n'avait rien donné de concluant. Et on ne pouvait rien en déduire.
Lui n'était rien, de passage, n'en avait rien à faire.
Le vrai "responsable" de l'étude, a changé les chiffres des comptages de manière à ce que cela corresponde à ce qu'il fallait conclure. En gros la conclusion était écrite avant le début de l'étude.
L'étude est disponible sur un site officiel finissant par .gouv.fr (pas de lien pour garder l'anonymat de la personne).
Rassurez-vous le barrage ne sera pas effacé (ce n'est même pas abordé). Vu le nom de son propriétaire et son usage (électriques mais pas que hydro).
Ces conclusions ne sont pas non plus excessives. Ni forcement anti-barrage (en parle peu).
C'est certainement un cas exceptionnel mais il existe. Est-il unique ?
Cas 2:
Un moulin fait faire une étude par un bureau d'étude en vue d'un équipement pour revente. Coût : 2000€ env. subventionné en partie.
Très sommaire avec pour conclusion : il faut poser à coté du moulin une kaplan (tel modèle, tel fabricant). Avalant 6m3/s.
De mon coté je fais ma petite étude perso (en 3h). J'utilise les mêmes données (base Hydro, même station). Les 6m3/s ne sont présent en moyenne que 2/3 semaines par an (crues) :o . Module : 3m3/s.
En plus,il y a déjà une turbine moderne d'après guerre sur place qui en avalant à peu près 2m3, utilisée pour faire tourner les machines. Un équipement autour des 4 m3 me semble plus adapté (en posant un 2eme turbine de 2m3/s).
En plus, au milieu de leur doc ils avaient mis la courbe des débits classés .
Cordialement.
EDIT MHEC: Messages déplacés au sujet: "Bureau d'études et installateurs : leur niveau de prestation"
2 cas d'études :
Cas 1:
Un "copain" a participé et a co-signé une étude d'une espèce de poisson migrateur sur un grand fleuve français.
L'étude est "financée par : L'Union Européenne, l'Agence de l'Eau ---------, la FNPF".
Dedans on y trouve un suivi de la population de ce poisson avec des comptages sur le terrain et des comparaisons avec des données antérieures.
Il a participé à ces comptages.
En off, il m'a raconté que les résultats n'avait rien donné de concluant. Et on ne pouvait rien en déduire.
Lui n'était rien, de passage, n'en avait rien à faire.
Le vrai "responsable" de l'étude, a changé les chiffres des comptages de manière à ce que cela corresponde à ce qu'il fallait conclure. En gros la conclusion était écrite avant le début de l'étude.
L'étude est disponible sur un site officiel finissant par .gouv.fr (pas de lien pour garder l'anonymat de la personne).
Rassurez-vous le barrage ne sera pas effacé (ce n'est même pas abordé). Vu le nom de son propriétaire et son usage (électriques mais pas que hydro).
Ces conclusions ne sont pas non plus excessives. Ni forcement anti-barrage (en parle peu).
C'est certainement un cas exceptionnel mais il existe. Est-il unique ?
Cas 2:
Un moulin fait faire une étude par un bureau d'étude en vue d'un équipement pour revente. Coût : 2000€ env. subventionné en partie.
Très sommaire avec pour conclusion : il faut poser à coté du moulin une kaplan (tel modèle, tel fabricant). Avalant 6m3/s.
De mon coté je fais ma petite étude perso (en 3h). J'utilise les mêmes données (base Hydro, même station). Les 6m3/s ne sont présent en moyenne que 2/3 semaines par an (crues) :o . Module : 3m3/s.
En plus,il y a déjà une turbine moderne d'après guerre sur place qui en avalant à peu près 2m3, utilisée pour faire tourner les machines. Un équipement autour des 4 m3 me semble plus adapté (en posant un 2eme turbine de 2m3/s).
En plus, au milieu de leur doc ils avaient mis la courbe des débits classés .
Cordialement.
EDIT MHEC: Messages déplacés au sujet: "Bureau d'études et installateurs : leur niveau de prestation"
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Re: Sérieux des études
On avait publié un article sur ce qu'on est en droit d'attendre en étude écologique des rivières.
Egalement un questionnaire sur ce que l'on attend d'un bureau d'études qui analyse un site pour envisager un effacement.
Mais bon, dans la réalité :
- syndicats généralement dépassés par la complexité des référentiels publics et ne souhaitant surtout pas se tenir informés / tirer les conséquences de l'écologie scientifique des rivières (pas de prise de tête, pas de remous, obéissance aux ordres de l'Agence qui paie les salaires et de la Préfecture qui donne le la réglementaire)
- pêcheurs qui s'intéressent pour l'essentiel à leur dada piscicole (et utilisent parfois des biotypologies des années 1970 pour "démontrer" que la rivière va très très mal, et poser que la morphologie en est sûrement une des causes, sans beaucoup d'élément de modélisation d'un rapport de cause à effet)
- bureaux d'études qui concluent ce que le financeur a envie d'entendre, se limitent à quelques observations en granulométrie ou micro-habitats, se gardent bien d'essayer d'objectiver / problématiser l'impact du seuil ou de la série de seuils sur les populations biologiques et la biodiversité du tronçon
- et cela prend parfois le pékin moyen de haut avec son jargon et sa posture de "sauveur de la rivière", posture partagée par ce petit monde qui se retrouve dans chaque comité de pilotage et jouit provisoirement d'un pouvoir d'influence
Des gens pas idiots en soi, pas tous mal intentionnés non plus, mais prisonniers / complices d'un système administratif qui tue l'esprit critique, qui tient son monde par le marché public et qui exige de faire du résultat, donc de traiter "à la chaîne" des milliers d'ouvrages. En pilotage de ce désastre, quelques idéologues sectaires au bureau des milieux aquatiques du Ministère, dans certaines instances Onema / Dreal de bassin / Agence de l'eau, les indéboulonnables caciques de la pêche (anciens CSP, fédés départementales) subventionnés pour pousser au crime dans les commissions techniques où ils ânonnent leurs sermons anti-ouvrages dictés par les fêlés du salmonidé, de temps en temps un FNE qui s'égosille avant de passer à la caisse toucher son chèque annuel en tant que "représentant officiel de la société civile exprimant une forte attente de renaturation des rivières".
Dans les 5 études sur les effacements en cours chez nous, pas une qui propose un protocole de suivi avant / après, qui estime le bénéfice écologique concret, qui démontre une baisse démographique des migrateurs, qui analyse la biodiversité retenue/bief avant effacement, qui mesure l'effet (ou l'absence d'effet) épurateur nutriments / pesticides, etc. Mais pour sûr, de jolis rapports de 100 pages (dont environ 70 copiées-collées) qui font sérieux avec schémas, plans, annexes. Personne ne les lit, mais chacun les range soigneusement dans ses dossiers.
Egalement un questionnaire sur ce que l'on attend d'un bureau d'études qui analyse un site pour envisager un effacement.
Mais bon, dans la réalité :
- syndicats généralement dépassés par la complexité des référentiels publics et ne souhaitant surtout pas se tenir informés / tirer les conséquences de l'écologie scientifique des rivières (pas de prise de tête, pas de remous, obéissance aux ordres de l'Agence qui paie les salaires et de la Préfecture qui donne le la réglementaire)
- pêcheurs qui s'intéressent pour l'essentiel à leur dada piscicole (et utilisent parfois des biotypologies des années 1970 pour "démontrer" que la rivière va très très mal, et poser que la morphologie en est sûrement une des causes, sans beaucoup d'élément de modélisation d'un rapport de cause à effet)
- bureaux d'études qui concluent ce que le financeur a envie d'entendre, se limitent à quelques observations en granulométrie ou micro-habitats, se gardent bien d'essayer d'objectiver / problématiser l'impact du seuil ou de la série de seuils sur les populations biologiques et la biodiversité du tronçon
- et cela prend parfois le pékin moyen de haut avec son jargon et sa posture de "sauveur de la rivière", posture partagée par ce petit monde qui se retrouve dans chaque comité de pilotage et jouit provisoirement d'un pouvoir d'influence
Des gens pas idiots en soi, pas tous mal intentionnés non plus, mais prisonniers / complices d'un système administratif qui tue l'esprit critique, qui tient son monde par le marché public et qui exige de faire du résultat, donc de traiter "à la chaîne" des milliers d'ouvrages. En pilotage de ce désastre, quelques idéologues sectaires au bureau des milieux aquatiques du Ministère, dans certaines instances Onema / Dreal de bassin / Agence de l'eau, les indéboulonnables caciques de la pêche (anciens CSP, fédés départementales) subventionnés pour pousser au crime dans les commissions techniques où ils ânonnent leurs sermons anti-ouvrages dictés par les fêlés du salmonidé, de temps en temps un FNE qui s'égosille avant de passer à la caisse toucher son chèque annuel en tant que "représentant officiel de la société civile exprimant une forte attente de renaturation des rivières".
Dans les 5 études sur les effacements en cours chez nous, pas une qui propose un protocole de suivi avant / après, qui estime le bénéfice écologique concret, qui démontre une baisse démographique des migrateurs, qui analyse la biodiversité retenue/bief avant effacement, qui mesure l'effet (ou l'absence d'effet) épurateur nutriments / pesticides, etc. Mais pour sûr, de jolis rapports de 100 pages (dont environ 70 copiées-collées) qui font sérieux avec schémas, plans, annexes. Personne ne les lit, mais chacun les range soigneusement dans ses dossiers.
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