Bonsoir à tous,
il est bien sûr tout à fait légal de brancher un moteur triphasé sur le secteur, en respectant le câblage et les sécurités préconisées par les normes : petite machine outil, laveur haute pression, etc... Si ce moteur anime par exemple un monte charge, il va consommer du courant à la montée, et en produire un peu à la descente (j'ai réalisé les mesures par curiosité sur le vieux monte charge ci-dessous, qui se comporte par moments brefs en générateur). Le courant produit est alors ponctuellement injecté sur le réseau en toute légalité.
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Par contre, ce qui est légal à titre exceptionnel devient illégal si l'injection de puissance sur le réseau se fait de façon fréquente et prolongée : il faut alors passer par différents contrats, et par un compteur d'injection, qui fait l'objet d'une redevance.
En tant que citoyen, je trouve regrettable qu'on ne puisse pas réaliser sans formalités lourdes (et sans frais) un tel branchement, qui :
- concerne des puissances ridicules vis à vis du système national
- mais conséquentes pour chaque usager concerné
- permet de réaliser une installation de production ultra simple, fiable, et économique
- permet de réaliser soi-même des économies d'énergie
- permet d'injecter le surplus gratuitement pour les autres usagers
- ne présente aucun danger en cas de coupure secteur, puisque le moteur privé de réactif ne produit plus
- et permet, bien plus que les grands discours, de réaliser des économies
Mais en tant qu'administrateur du forum, je ne peux que vous demander de ne pas faire ouvertement l'apologie de cette solution, qui est illégale, et qui sera de toutes façon détectée par les nouveaux compteurs Linky (voir le nouveau sujet sur ces compteurs) !
Par contre, je pense qu'il est possible de perfectionner légèrement cette solution, pour la rendre parfaitement légale, et dormir la conscience tranquille.
En effet, quand on réalise ce branchement, il se passe en fait trois choses :
a) on consomme du réactif pour exciter la génératrice asynchrone : ça c'est parfaitement légal, tout le monde consomme plus ou moins de réactif avec les transformateurs, moteurs, ampoules à économie d'énergie, et alimentations à découpage de PC, téléviseurs, etc... Si besoin, on peut compenser et améliorer le facteur de puissance (cos Phi) par quelques condensateurs, sans aller jusqu'à une compensation totale qui supprimerait le découplage naturel en cas de coupure secteur.
b) on profite du secteur pour obtenir un courant propre, de tension efficace constante, et de forme sinusoïdale : là aussi, une génératrice asynchrone bien dimensionnée et non saturée produira très peu d'harmoniques, (et plutôt moins qu'une flopée d'ampoules à économie d'énergie ou d'alimentations à découpage, qui génèrent quantité d'harmoniques de rang 3) et ne va pas du tout perturber le secteur. A mon sens aucun problème de ce coté là non plus.
c) on profite du secteur pour obtenir une fréquence constante, et charger fortement la génératrice si elle dépasse une certaine vitesse : c'est ce qui permet d'avoir une installation ultra simple, sans régulation, pour peu que la génératrice soit correctement dimensionnée : c'est là que l'on entre dans l'illégalité, car cela ne peut se faire que si l'on injecte de l'énergie sur le réseau : plus on stabilise (par exemple à un moment, l'habitation ne consomme quasiment plus d'énergie), plus on injecte (le réseau charge la génératrice, et maintient la vitesse constante). C'est là que c'est illégal, car l'injection est interdite.
Heureusement, l'électronique veille, et les bras puissants de ses petits transistors vont pouvoir relever ce challenge ! il est tout à fait possible de charger la génératrice en fractionnant la charge, ou par des ballast (gros radiateurs électriques placés dans un grenier, une cave, etc) gérés par de simples gradateurs à découpage de phase, ou encore par trains d'ondes, le tout piloté par un nano API, de façon à ne jamais injecter trop sur le réseau, voire à maintenir une légère consommation.
C'est un peu une remise à jour de l'ancien "Genalteur" utilisé sur les groupes Hydrolec de Leroy Somer dans les années 70, avec sa régulation de ballast par 12 triacs (j'en ai donné une sur ce forum il y a quelques semaines, j'en ai une deuxième à donner, tout cela est bien obsolète actuellement, et peut être simplifié, fiabilisé et amélioré), en version connectée réseau, et simplifiée par les progrès de l'électronique.
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Vous produisez de l'énergie, que vous consommez, vous êtes connecté au réseau, mais vous n'injectez pas d'énergie sur le réseau, vous êtes dans la légalité. L'effet "citoyen généreux" disparait, avec son don d'énergie, par contre on rentre strictement dans la légalité, et on garde tous les autres avantages (soyons honnêtes, puisque on ne peut pas être généreux). Je placerai dès que possible sur le forum les grandes lignes de cette solution technique sous forme d'un petit coffret.
Voir S.V.P. aussi le sujet sur le nouveau compteur Linky.
Merci de votre attention, et restez dans la légalité !
d.Beaume