Forum de la petite hydroélectricité

Bonjour,

Bienvenue sur ce forum.

Pour les capacités techniques et financières que vous devez "prouver" à l'administration, cela dépend de la taille du site.

Avec une formation technique, et l'apport nécessaire à l’investissement, vous aurez ce qu'il faut pour un petit projet.
C'est un simple courrier avec les éléments. (CV, descriptif du patrimoine personnel...)

Je ne connais pas de refus à ce jour. Mais c'est sur des projets assez importants.

Le travail à fournir est très variable selon les sites. (niveau d'automatisation, contraintes avec les flottants ...)
Et aussi selon votre exigence de productivité (si vous n’êtes pas à un jour prés de production, c'est plus cool !)

Renseignez votre localisation pour que des passionnés vous fassent visiter leur installation.

Eric

merci,

en fait je souhaiterai m'orienter sur une installation <100kW , je pense que plus grand ne serait pas raisonnable pour un débutant (Techniquement et financièrement).
je suis sur Metz, si un membre dans le secteur veux bien me faire visiter sont installation, je suis preneur ...

EricBe a écrit :merci,

en fait je souhaiterai m'orienter sur une installation <100kW , je pense que plus grand ne serait pas raisonnable pour un débutant (Techniquement et financièrement).
je suis sur Metz, si un membre dans le secteur veux bien me faire visiter sont installation, je suis preneur ...

Si vous ne faites rien le prochain WE venez passer deux jours en Bourgogne, vous visiterez des sites assez différents de 50 à 450 kW + projet d'autoconsommation. (Sinon il y avait un représentant d'Andritz dans l'Est Alsace-Lorraine, qui exploite une centrale avec une Kaplan DR et qui a un moment représentait les vis Elleo développées par Schlumberger à Guebwiller, mais impossible de retrouver ses coordonnées ; s'il nous lit...).

Pour votre première question, la démonstration des capacités techniques et financières d'une ICPE est une demande assez classique non limitée à l'hydro, voir ce papier de l'avocat A Gossement ou celui-là plus récent (il écrit souvent sur le sujet). Voir aussi cette synthèse sur Actu environnement à propos de l'arrêt récent du Conseil d'Etat.

Concrètement, l'administration ne veut pas que des sociétés douteuses ou à risque se lancent dans de vastes projets solaires, éoliens, hydro, etc. puis plantent et fassent faillite, sans être capables de remettre le site en état au terme légal de son exploitation.

Si vous avez pour projet de reprendre / construire un assez gros barrage, l'administration va être vigilante. Si vous visez plutôt un site d'ancien moulin à moins de 100 kW, c'est nettement moins contraignant. Comme dit Eric, CV et des choses comme la capacité propre d'investissement, le business plan s'il existe, la forme sociale choisie (capital, actionnaires), le montage bancaire s'il est déjà défini.

Si l'ouvrage est fondé en titre ou réglementé avant 1919 de moins de 150 kW, il n'y a pas obligation de le remettre en état à la fin de l'exploitation car l'autorisation reste sans limite de temps (une exception jurisprudentielle qui tient encore malgré la volonté de l'Etat de la faire disparaître). Si c'est une autorisation récente et donc limitée dans le temps par le règlement administratif, il faut être prudent dans les termes de l'arrêté préfectoral d'autorisation : il peut être demandé par l'administration de démanteler l'ouvrage en rivière au terme de sa durée légale d'exploitation, ce qui suppose de provisionner à cette fin.

Bonjour
le représentant d'Antritz s'appelle A******* G****. Je peux vous donner son N° en MP.

EDIT MHEC: concernant les DR c'est plutôt Mr JF B******, j'ai également ses coordonnées ci-dessous :

CF21 a écrit : Pour votre première question, la démonstration des capacités techniques et financières d'une ICPE est une demande assez classique non limitée à l'hydro, voir ce papier de l'avocat A Gossement ou celui-là plus récent (il écrit souvent sur le sujet). Voir aussi cette synthèse sur Actu environnement à propos de l'arrêt récent du Conseil d'Etat.

Concrètement, l'administration ne veut pas que des sociétés douteuses ou à risque se lancent dans de vastes projets solaires, éoliens, hydro, etc. puis plantent et fassent faillite, sans être capables de remettre le site en état au terme légal de son exploitation.

Si vous avez pour projet de reprendre / construire un assez gros barrage, l'administration va être vigilante. Si vous visez plutôt un site d'ancien moulin à moins de 100 kW, c'est nettement moins contraignant. Comme dit Eric, CV et des choses comme la capacité propre d'investissement, le business plan s'il existe, la forme sociale choisie (capital, actionnaires), le montage bancaire s'il est déjà défini.

Si l'ouvrage est fondé en titre ou réglementé avant 1919 de moins de 150 kW, il n'y a pas obligation de le remettre en état à la fin de l'exploitation car l'autorisation reste sans limite de temps (une exception jurisprudentielle qui tient encore malgré la volonté de l'Etat de la faire disparaître). Si c'est une autorisation récente et donc limitée dans le temps par le règlement administratif, il faut être prudent dans les termes de l'arrêté préfectoral d'autorisation : il peut être demandé par l'administration de démanteler l'ouvrage en rivière au terme de sa durée légale d'exploitation, ce qui suppose de provisionner à cette fin.

j'en deduit que pour un débutant comme moi et pour une première centrale il vaut mieux s'orienter sur un fondé en titre ou réglementé avant 1919, l'idéal étant peut être de racheter une entreprise existante , les démarches étant déjà faites, il ne reste que la cession de parts sociales à gérer.

EricBe a écrit :
il ne reste que la cession de parts sociales à gérer.

Bonjour,

D'une part vous pouvez racheter des actifs, ce qui vous permettra d'amortir votre achat, et d'autre part, il semble transparaître dans vos propos que ce n'est finalement pas grand chose d'acheter un site : il faut que vous sachiez que ce n'est pas de la tarte. Je ne parle pas de l'aspect financier, (il faut bien entendu avoir de très solides réserves) ni des compétences techniques (ça s'apprend).
Les sites valables et/ou à prix non ridiculement spéculatif sont quasiment inexistants : les bons sites s'échangent dans un tout petit cercle, dont vous ne ferez pas partie de sitôt. Si par miracle, se présente ce qui ressemble de loin à la perle rare, rien n'est gagné, des embuches de tous ordres viendront s'opposer à vos beaux projets : il faut s'attendre à un long chemin. Je n'ajoute pas "de croix", mais après quelques années ça y ressemble.

Restent les tous petits sites, qui sont plus faciles à acquérir, mais ce n'est pas le même registre.

Bonne chance quand même !

F.

From a écrit :

EricBe a écrit :
il ne reste que la cession de parts sociales à gérer.

Bonjour,

D'une part vous pouvez racheter des actifs, ce qui vous permettra d'amortir votre achat, et d'autre part, il semble transparaître dans vos propos que ce n'est finalement pas grand chose d'acheter un site : il faut que vous sachiez que ce n'est pas de la tarte. Je ne parle pas de l'aspect financier, (il faut bien entendu avoir de très solides réserves) ni des compétences techniques (ça s'apprend).
Les sites valables et/ou à prix non ridiculement spéculatif sont quasiment inexistants : les bons sites s'échangent dans un tout petit cercle, dont vous ne ferez pas partie de sitôt. Si par miracle, se présente ce qui ressemble de loin à la perle rare, rien n'est gagné, des embuches de tous ordres viendront s'opposer à vos beaux projets : il faut s'attendre à un long chemin. Je n'ajoute pas "de croix", mais après quelques années ça y ressemble.

Restent les tous petits sites, qui sont plus faciles à acquérir, mais ce n'est pas le même registre.

Bonne chance quand même !

F.

je me doute bien que de trouver un site de bonne qualité à un prix raisonnable n'est pas chose facile (Surtout que je ne fait pas parti du cercle )
mais à la vue des réglementations (qui ne sembles pas vraiment aller dans le sens de la simplification) je me disais qu'il était surement plus facile de reprendre une structure qui fonctionne avec toutes les démarches déjà effectuées, plutôt que de reprendre un site à l'abandon ou plus exploité et d'essayer de le remettre en exploitation.
mais à lire les posts, c'est effectivement un peu décourageant, on a l'impression que l'hydro n'est que galères et paperasserie alors que je suis sur qu'il y a des bons cotés, si non je me demanderai ce que vous faites tous ici

Bonsoir à tous,

alors que je suis sur qu'il y a des bons cotés, si non je me demanderai ce que vous faites tous ici

Ce que l'on fait ici ? on vivote, on vivote…

Ah oui ! J'avais oublié, les bons côtés c'est… 48 années de meunerie de père en fils et je l'espère de petit fils en petits fils le fameux cercle !!

Pour les p'tits jeunes qui veulent se lancer, c'est possible sur des moulins en ruine le seul petit bémol, c'est le 1 M€ qui faut débourser !!

PV

EricBe a écrit : mais à lire les posts, c'est effectivement un peu décourageant, on a l'impression que l'hydro n'est que galères et paperasserie alors que je suis sur qu'il y a des bons cotés, si non je me demanderai ce que vous faites tous ici

Il faut simplement être prévenu : il n'est pas rare d'avoir un deux ou trois ans de traitement des dossiers administratifs, des demandes complémentaires parfois absurdes qu'il faut déconstruire patiemment, et de temps en temps un recours au contentieux parce qu'on tombe sur un service instructeur complètement buté.

A part cela, l'hydro est une passion : le désir de voir une roue, une vis ou une turbine tourner nous fait largement supporter ces désagréments.

Mais sans passion – c'est-à-dire si le but est juste de faire du business – alors il ne faut pas trop se diriger vers la petite hydro en ce moment. Plus le site est gros, moins il sera soumis à des pressions (car jugé incontournable pour son usage) et plus il aura bien sûr de revenus pour payer les quelques danseuses exigées par Onema et consorts.

MHEC a écrit : Pour les p'tits jeunes qui veulent se lancer, c'est possible sur des moulins en ruine le seul petit bémol, c'est le 1 M€ qui faut débourser !!
PV

Voyons Paul, ils ne sont pas non plus obligés d'installer une turbine de riche....

De toute façon des sites en ruines "intéressants", il n'y en a quasiment plus... c'est incroyable en 4/5 ans le nombre de sites qui ont été rénovés... Il reste dorénavant les sites pollués, les zizanies familiales inextricables, etc... ou alors les petits moulins "coup de coeur" aux exigences (harcèlements plutôt) administratives épuisantes mais là, la passion fait soulever des montagnes...