Bonjour,
la protection des poissons est légitime et il est souvent fait mention de turbines "ichtyocompatibles" ou "ichtyophiles" (voilà des mots qui posent leur homme et imposent le respect, chapeau
)
Mais cette caractéristique de turbines parfois exigée dans des autorisations de remise en service de sites est encore très floue, et chaque constructeur (roue à aubes, vis, turbine lente, vortex, etc ...) y va de son petit couplet marketing pour se faire mousser.
A ma connaissance il y a encore peu d'études sérieuses à ce sujet, la première daterait de 1955 (armée US, avec notamment la préconisation d'une vitesse relative maximale entre les pièces de 40 foot/s soit 12.2 m/s) et les documents plus récents que j'ai pu consulter sont des accumulations de suppositions et préconisations au doigt levé (par exemple demander des vitesses relatives de 6 m/s alors qu'on avait admis auparavant 12.2 m/s). J'avoue que je n'ai pas lu tous les documents, de toutes façons je ne vois pas tellement l'intérêt de ces technologies, autant placer une turbine la plus efficace possible, même non ichtyocompatible, pourvu qu'elle soit derrière un plan de grilles bien conçu.
Pour protéger encore mieux les poissons, je suggère d'orienter aussi les recherches vers des
hameçons "ichtyocompatibles" voire "ichtyophiles" ou "fish-friendly" et j'ai déjà commencé quelques humbles recherches dans mon laboratoire secret, le prototype ressemble à ceci :
hameçon ichtyocompatible.jpg
Il s'agit d'un hameçon réalisé en matériau souple, par exemple une sorte de caoutchouc bien sûr biodégradable, à base d'amidon de maïs,
et ne pouvant en aucun cas blesser le poisson. Le pêcheur y enfile un appât végétal (et non pas un ver vivant, évidemment), et le lance à l'eau. Le poisson vient mordre à l'hameçon, à la grande satisfaction du pêcheur qui voit le flotteur gigoter, et le poisson repart nourri, heureux et non blessé, tout le monde est content. De même que je nourris toute l'année les oiseaux (je vis à l'Ouest d'Épinal dans une région de culture intensive de céréales, dans laquelle les champs immenses débarrassés de leurs haies et zones humides sont arrosés de potions magiques et sont devenus des cimetières sans aucun insecte, ni rampant, ni volant, et où les oiseaux disparaissent à vue d'œil), ce serait une façon ludique de nourrir les poissons, qui doivent eux aussi souffrir du manque d'insectes !
Il y a environ 1.5 M de pêcheurs en France, et si l'on considère que chaque pêcheur tue environ 20 poissons par an (c'est une supposition, je n'en sais rien), cet hameçon révolutionnaire permettrait de sauver chaque année 30 Millions de poissons !
Bon W.E.
dB-)