Forum de la petite hydroélectricité

Suite de la saga photos .....

Suite...

WATLOT a écrit :
Dans les grandes lignes , les chiffres de l'étude de la ligne d'eau ; Longueur du barrage 45 m

C'est bien pour vous, vous ne perdez que 0,17 m sur 2,1 m quand le débit de la rivière monte de 2 à 50 m3/s, ce qui représente peu d'effacement de la hauteur de chute.

La mesure de chute amont / aval a-t-elle été faite au droit du barrage sur la rivière ? (Et non, je suppose, sur le niveau amont / aval de votre entrée / sortie de chambre d'eau).

Sinon, les photos sont intéressantes, votre installation ne demande qu'à repartir après toilettage et modernisation !

Suite.....
Voilà ! J'ai à peu près fait le tour des pièces en place . 2 de ces pièces ne sont pas en place , et pour cause ; l'une est en doublon (régulateur à boules ) type S.E.M.P . L'autre est une semi-Kaplan , ( nom eurasien , si j'ai bien lu les posts ) , qui devait être prévue en remplacement de la fameuse "turbine " en double dans la même chambre d'eau ( voir photo 27026 ) , vu que les cotes sont identiques pour la Hauteur.
Si il s'avère que ce matériel non monté , ne soit pas adapté à mon projet j'envisage sérieusement de le vendre ! photos dispos .

Sur les parties mécaniques et machines , si un des membres pouvait m'en donner les noms et leur fonction , genre géneratrice , alternateur , etc... , je serais le plus heureux des hommes , car j'imagine que beaucoup de personnes sont dans mon cas , et , ne sont pas nées avec un schéma de fonctionnement d'un moulin hydro dans la tête ! :o

CF21 a écrit :


La mesure de chute amont / aval a-t-elle été faite au droit du barrage sur la rivière ? (Et non, je suppose, sur le niveau amont / aval de votre entrée / sortie de chambre d'eau).

Oui CF21 . Au droit du barrage . Dans le bassin d'amenée , entre l'écluse et dégrilleur , des années de dépots de galets , cachés par la pleine eau , et aujourd'hui bien visibles , vu l'étiage que l'on connait dans notre région , font qu'avant que je prenne une mesure sérieuse d'entrée de bras à canal de fuite , va falloir que je mange un paquet d'épinards !, vu le boulot ! ...mais c'est prévu dès que je me refais une santé . et merci pour les encouragements !

Bonsoir,

J'adores ces photos !
Tout un système bien pensé, dans son jus.
Plein de petites astuce de l'époque.

Pour la partie électricité, c'est astucieusement fait avec du matériel de récupération déjà vieux pour l'époque.

Il n'y aura pas grand chose à récupérer de ce coté là, sauf si vous êtes électricien et débrouillard en plus.
Mais cela serait simplement par passion car dans ces puissances, il est parfois moins cher de partir avec du neuf.

Coté turbine/mécanique il y a une bonne base pour repartir.

Je ne pense pas que le nom de toute ces machines électriques vous serve à quelque chose, c'est toutes des machines qu'on ne rencontre quasiment que dans les musés.

Eric

Bonjour,

merci pour toutes ces photos intéressantes !!!

Juste à propos des photos :

- "Vue de la terrasse avec la tannerie en fond" : à priori, le rez de chaussée sera inondable, et l'échancrure dans le déversoir (pour le débit réservé ?) semble bien large
- "L'écluse" : ou plutôt les vannes de décharge (?) : un système à câbles marche bien pour les remonter, mais pas pour les descendre (à moins qu'elles soient lestées)
- "Le dégrilleur" : ou plutôt les grilles, semblent généreusement dimensionnées, par contre elles sont très verticales, le dos va souffrir quand il faudra prendre le râteau
- "La vanne de décharge" ou ce qu'il en reste semble plutôt être une vanne de dégravage. Heureusement qu'elle n'a pas à être manipulée souvent, car le mécanisme est quasiment inaccessible et très peu pratique.
- "entrainée par la 2ème courroie mais j'ignore le nom de la bête !" : on dirait un alternateur triphasé (sur la droite) connecté en étoile, avec le neutre relié aux 3 bornes du haut et les 3 phases en bas, et sur la gauche le petite dynamo qui permet de créer un courant continu pour exciter le rotor de l'alternateur (via deux des 3 bagues). Le fil tendu par un ressort en haut à droite doit plus servir à faire sécher des chaussettes qu'à autre chose.
- "1 ère turbine" : montée sur un pivot Fontaine, la petite conduite de graissage est inutile, c'est de toutes façons un bol fermé.
- "J'ignore le nom et le type !!" : c'est une ancienne turbine axiale ou paralèle, type à action (sortie de l'eau à l'air libre, comme une Pelton), dite aussi par excès de langage "turbine Fontaine", avec deux demi manchons posés là juste pour diminuer le débit d'eau, car ce genre de machine est assez gourmand. Le distributeur réglable d'origine a disparu, il y avait quantité de systèmes différents, ici la présence d'un chemin de roulement extérieur fait penser que c'était un tapis annulaire qui était déroulé ou non sur le distributeur.
- "suite de la saga photos" : on voit en vrac un alternateur (le gros bleu avec son axe vertical, monté sur un berceau pivotant avec tendeur par chaîne et contrepoids) avec son excitatrice sur le haut, qui sort en 3 phases plus neutre vers un interrupteur 4 pôles ouvert. Sur une des photos, près du frein à bande, on voit un ancien petit moteur asynchrone à carcasse fonte, axe horizontal, peut être utilisé en génératrice (?).

Le régulateur centrifuge à masselottes qu'on voit sur une des photos suivantes est très beau, probablement un modèle purement mécanique, sans hydraulique, avec deux embrayages (l'un pour ouvrir le vannage, et l'autre pour le fermer) : ce type de matériel est peu précis, et demande une surveillance et un entretien constants.

- "2ème chambre d'eau et 2ème turbine." : semble être une petite Francis, donc plus rapide que la première, un bon sablage ne lui ferait pas de mal, la puissance ne doit pas être phénoménale, vu la faible hauteur de chute et la faible section de passage d'eau.
- "????" : il semble que ce soit un ancien moteur à courant continu, entraînant par un jeu de courroies (perfectible) et probablement un réducteur coaxial (épicycloïdal ?) le système de vannage de la deuxième turbine ?? A moins que ce ne soit au contraire une dynamo, entraînée par une 3 ème turbine (on voit mal ce qu'il y a en bas de l'arbre, dans la chambre d'eau) : montage bricolé qui doit mal fonctionner de toutes façons.
- "Moteur asynchrone" ou plutôt alternateur excité par la petite dynamo entraînée par courroie, et entraîné par une nième turbine rapide (?), avec mesure de la dépression en sortie par un manomètre (?)
- "Aucune idée de ce qu'il s'agit !" : on dirait un convertisseur alternatif / continu, avec probablement d'un coté un moteur asynchrone et de l'autre coté une dynamo : ce type de matériel était par exemple utilisé pour souder à l'arc.
- ensuite on voit un inverseur de source 4 pôles, qui permet d'alimenter l'installation soit sur l'alternateur (le premier vu), soit sur le réseau.
- puis un tableau en marbre, avec les douilles 4 mm 220 V bien accessibles pour se prendre une châtaigne

Attention : tout ça est extrêmement dangereux ! L'ancien propriétaire devait tout connaître par cœur et prenait sûrement plaisir à tout complexifier, mais soyez très prudent, rien n'est aux normes, beaucoup d'appareils ne sont pas protégés, il y a un risque important d'incendie ou d'électrocution, sans parler des courroies !

dB-)

Bonsoir à tous et toutes ,

Merci à ericnoharet pour le retour commentaires et d'avoir deviné que je n'était pas électricien !

Un grand merci à db de s'être donné la peine de m'expliquer chaque pièces de chaque photos ! Mazette . Super patience ! Et tout les 2 vous vous rejoignez sur l'antépénultième propriétaire , qui était effectivement électricien , et dont son art me sidère et m'effraie , à la fois ; d'un côté , étant béotien dans la connexion de branchement d'une centrale hydro , et de l'autre , il vivait sa passion , avec d'autres règles et d'autres moeurs , d'une autre époque . Du coup , les normes imposées , aujourd'hui on les voit autrement !

Le seuil fait déversoir , et l'échancrure est une brêche dûe à l'arasement d'une crue (2003 )
Pour l'écluse , le système de fixation des planches avec le T en fer , et surtout sa hauteur , fait que je n'ai pas beaucoup à redescendre , une fois monté ! et vu le poids de l'armature . Mais c'est moins facile , sur !
Oui le dégrilleur me donne mal au dos !

Je sens que beaucoup de pièces vont partir en vente aux musées !

Tout autre chose ; c'est marrant , à chaque fois , que je vois le site de DBH , je ne peut m'empêcher de penser à une connaissance , plutôt dans l'âge de mes parents ( 8o ans ) , qui était , en tant qu'expatrié , cadre dans une cotonnière de Madagascar , issu du monde des filatures , et natif du Val d'Ajol ! Ses enfants et moi , étions à l'école ensemble , là bas !

Bon ! cadeau /photo pour les amoureux de belles mécaniques ! Je pense le vendre très prochainement !!

Voilà ! et merci encore de toutes vos observations et remarques !

Bonjour et meilleurs voeux pour cette année 2015
Je parcours depuis quelques mois le forum pour calculer et vérifier si mon site dispose d'un potentiel hydroélectrique suffisant (à priori oui) pour faire de l'autoconsommation et pour savoir quelles sont les démarches et auprès de quels organismes faut-il s'adresser?
Le site possède une chute 1.4m et un module de 2.84m^3/s (relevé de station à 15 km en amont). En faisant une règle de trois et en calculant le bassin versant je passe à 3.3 m^3/s.
Donc d'après ce que j'ai lu le potentiel hydroélec est de 45kw, que peut-on récupérer comme énergie au borne de la génératrice?
Le moulin date d'avant 1771, et possédait en 1930 deux meules, une roue de 20 Cv ( je n'ai pas les dimension)et une machine à vapeur de 15cv (pour l'été). Le DFT s'il existe est-il en rapport avec cette puissance?

La rivière vient d'être classée en L1-L2 et je me pose la question sur la faisabilité de l'équiper et à quel coût, sachant que le seuil fait 84m de long, et que d'après ce que j'ai lu les travaux sont à la charge du propriétaire.

Je n'ai pas trouvé de DFT de l'époque, d'où mes questions.
Est-il possible de faire une demande DFT à la DDT? et Quelle puissance leurs demander et quel genre de courrier leur envoyer?
Avec l'effacement de seuils et la continuité écologique est-il toujours possible de faire des demandes pour équiper son site?

Connaissez-vous en Vendée ou département voisins des moulins équipés avec une centrale hydroélec et y a t il des entreprises spécialisées dans ce type d'équipement?

Merci encore pour ce site qui permet de mieux comprendre l'hydroélectricité.

Bonjour François

Très beau site.

En vrac :

- la puissance ne se calcule pas à partir du débit de module de la rivière, mais à partir du débit d'équipement du moulin, soit le débit qui peut normalement transiter dans la chambre d'eau et y être turbiné ;

- le simple fait que le moulin existe en 1771 sur rivière non domaniale signifie qu'il est de droit fondé en titre, ne vous enquiquinez pas à contacter la DDTM pour cela ;

- il se peut qu'outre le DFT, le moulin ait reçu un règlement d'eau au XIXe siècle ou au XXe siècle, cherchez le d'abord par vous même aux archives départementales ;

- de manière générale, en raison du décret du 1er juillet 2014 dont l'interprétation est encore incertaine mais potentiellement catastrophique, je vous déconseille de contacter la DDT tant que le moulin est sans usage. Le mieux serait d'installer un petit dispositif très minimaliste (de quoi éclairer ou brancher un radiateur), et ensuite seulement de contacter la DDT... quand c'est nécessaire ;

- si vous visez l'autoconsommation, je vous suggère de réfléchir et avancer sur votre installation sans aucun contact avec la DDT. Tant que vous bossez tranquillement dans votre chambre d'eau, personne n'a à savoir ce qui s'y passe ;

- la rivière étant classée, vous n'échapperez pas à une demande d'aménagement à fin de continuité écologique d'ici 2017. Vous avez probablement reçu un courrier en ce sens. Là aussi, ne vous précipitez pas, attendez que les services de l'Etat motivent et justifient le classement. Nous conseillons à nos adhérents de se tenir tranquilles et / ou d'envoyer ce questionnaire à la DDTM par LRAR (mais rien ne presse l'envoyer en 2016 par exemple).

Chaque département est particulier, l'Etat (= DDTM et ONEMA) applique les nouvelles lois / réglementations sur l'eau de manière variable. Néanmoins, globalement, ces services de l'Etat cherchent des maillons faibles soit pour casser des droits d'eau, soit pour imposer des effacements de seuil ou des aménagements hors de prix. Moins on les voit, mieux on se porte. Et quand on les voit, c'est avec les conseils d'un avocat (ou d'une association ayant un avocat).

PS : désolé du ton un peu négatif, mais pas mal d'expériences malheureuses avec les représentants de l'Etat m'ont enseigné que celui-ci est bel et bien en guerre contre les moulins, dont il veut liquider les droits d'eau d'abord et les seuils ensuite, et que cet Etat ne montre aucune bonne foi dans son action.

bonjour francois85
je rejoint ce que dit cf21
bricoler quelque chose pour que la ddtm ne puisse pas dire que le barrage est abandonner et surtout ne pas les contacter
je suis moi même sur une rivière l1 et l2 et je vient de mettre ma deuxième centrale en service pour 185 kw/h la 3eme et la 4eme devraient suivre
il ne faut surtout pas les alerter simplement lorsque vous aurez un projet presque abouti pour votre moulin, vous leur enverrez un courrier.
félicitations et bon courage pour vos travaux
cordialement
louis