Bonjour,
j'arrive en retard, comme d'habitude
Vous avez raison de vous inquiéter concernant mon savoir sur les turbines entre autres, il faut rester humble ! Je commence seulement à assimiler les équations du génial
Bernouili, (1700 et quelques !!) que j'ai longtemps utilisées sans les comprendre, et je sue à grosse gouttes quand je refais les calculs du non moins génial
Euler (1700 et quelques aussi) et que j'essaie de les transposer concrètement !
J'en apprends tous les jours dans ce domaine passionnant et très riche qu'est la petite hydroélectricité, qui comprend la mécanique des fluides (déjà avec les fluides parfaits c'est coton, et quand c'est de l'eau réelle ou boueuse ça se complique), la mécanique tout court avec le dimensionnement des châssis, la résistance des matériaux, les transmissions à chaînes, engrenages, courroies, les groupes hydrauliques, vérins, distributeurs, l'électrotechnique avec le dimensionnement des lignes, protections, contacteurs, et les normes à respecter, l'électronique des variateurs et onduleurs, l'automatisme, et l'informatique !
Heureusement, quelques calculs simples et beaucoup de bon sens permettent la plupart du temps de dégrossir les problèmes et de concevoir une installation certes non parfaite, mais qui donne satisfaction, encore faut-il savoir fuir les a priori, les certitudes, se remettre en question, discuter avec les exploitants d'installations semblables, et admettre ses erreurs le cas échéant.
Une fois de plus, quand c'est juste pour produire de l'électricité je conseille de placer plutôt une turbine qu'une
roue à aubes, mais sur votre site il y a un important coté sauvegarde du patrimoine,
largement en faveur de la solution avec une roue, celle que vous allez remettre en service est imposante et magnifique,
c'est très bien et tout à votre honneur.
Au long de ce sujet, j'ai juste (comme d'autre intervenants) mis en avant quelques points importants qu'il faudrait revoir, comme la vitesse de rotation, la puissance espérée, la transmission, la conception du distributeur.
Je pourrais ajouter le "désaxage" des directrices, qui crée inutilement de gros efforts de manœuvre, l'UPE supérieur transversal du châssis de distributeur orienté sur son axe faible (on voit d'ailleurs sur votre vidéo qu'il se cintre vers le haut alors qu'il n'y a pas toute la charge d'eau), le porte à faux des fixations des vérins qui va provoquer le vrillage de ce châssis (vrillage aussi visible sur votre vidéo) et d'éventuelles vibrations, l'espacement trop important des barreaux de grille (avec son inertie, cette roue ne s'arrêtera pas en cas de coincement d'un bois, et les aubes seront endommagées), et bien d'autres choses (y a-t-il des axes inox et des bagues bronze pour l'articulation des directrices, un remplissage des directrices à la mousse de polyuréthane a-t-il été prévu pour minimiser leur remplissage par de l'eau et un éventuel gonflement par le gel ?, etc..), mais ça ne sert à rien d'en rajouter, puisque vous pensez que je suis incompétent
J'écris ces remarques d'une part pour essayer de vous rendre service, d'autre part pour essayer de maintenir un bon niveau technique et une information de qualité sur le forum; maintenant si vous êtes sûr de vous et certain que je me trompe, ça ne me chagrine absolument pas, et je vous souhaite de produire de façon fiable les 100 kW électriques espérés pendant des décennies.
PS : quand je compare la simplicité d'une solution avec roue à aubes et d'une autre avec turbine, je prends en compte comme il se doit l'ensemble de l'installation, depuis l'eau jusqu'à l'électricité : c'est je pense ce qu'ont fait, de façon pragmatique et non passionnelle, les innombrables meuniers et usiniers qui sont passés d'une roue à une turbine au cours des deux derniers siècles.
Sans rancune, et bon W.E. !
dB-)