Bonsoir,
oui, exact, mais la similitude n'est applicable que si la turbine peut tourner à des vitesses différentes.
Si maintenant la turbine entraîne une génératrice connectée au réseau, et que la chute diminue, la vitesse de rotation de la génératrice va très peu diminuer, et sera quasiment la même qu'avant, aux alentours de 765 tr/min, à cause de la synchronisation électrique sur le réseau.
La génératrice fournira simplement moins de courant, et à l'extrême, si vous fermez complètement l'eau ou effacez la chute, tout en maintenant la génératrice branchée, elle tournera alors en moteur à environ 735 tr/min, en consommant du courant ...
Exemple de diagramme simplifié d'une génératrice asynchrone :
Génératrice asynchrone.JPG
Du fait que la turbine tourne à peu près à la même vitesse, mais que la chute est moindre (la vitesse d'arrivée de l'eau diminue), l'angle d'attaque de l'eau sur les augets est modifié, et le rendement est encore plus faible que si la turbine avait pu ralentir ...
Les courbes de couple ou de puissance d'une turbine Francis en fonction de la hauteur d'eau, à vitesse constante, ne sont pas très courantes, mais en voici une, vue en page 171 du livre Machines Hydrauliques, par Louis Bergeron, éditions Dunod, 1928 :
Courbe C=f(h).JPG
On voit que, à vitesse constante, la puissance chute très rapidement avec la hauteur de l'eau. Difficile de dire ce qu'il en sera dans votre cas, peut être au final quelque chose comme 65 kW au lieu des 95 kW nominaux ?
Encore un point : si elle est très ancienne, votre turbine est peut-être aussi une turbine centripète : grand diamètre, faible hauteur, réglage d'admission par des directrices fixes et une cloche, ou par des directrices mobiles. On ne voit la différence avec une Francis qu'en observant la roue.
dB-)