Bonjour,
j'avais regardé d'un peu plus près ce problème il y a quelques années, suite à la défaillance du palier bas d'une turbine hélice : sur cette turbine, le guidage bas est réalisé par une butée à billes et un roulement à rouleaux, et l'étanchéité est obtenue avec une garniture :
Garniture.png
Parfait, sauf que l'eau entrait dans les roulements ... J'ai tout démonté, analysé, changé les pièces, remonté, et ça tourne depuis sans autre problème. J'avais identifié les problèmes suivants :
- la turbine avait été implantée trop bas : d'après le plan constructeur, la garniture se situait au dessus du niveau aval (et donc était au sec à l'arrêt), là elle était en dessous.
- la garniture est située juste au dessus de la roue : coté intérieur du palier, elle est à pression atmosphérique, et coté eau, elle est en principe à une pression supérieure (pression d'admission de la roue), qui tend donc à plaquer les deux parties de la garniture l'une contre l'autre. Mais lors de rapides fermetures du distributeur, il est probable que la zone coté eau se trouve temporairement en dépression, ce qui peut "ouvrir" la garniture. J'avais "mesuré" (avec un pèse
personnes ...) une force de 8 kg (daN) pour comprimer le ressort inox, et la surface de contact de l'anneau tournant était de 0.122 dm² (di 73 et de 83), donc une pression de 8 / 0.122 = 65 daN/dm² soit 6.5 m d'eau : dépression que l'on doit pouvoir atteindre lors de rapides variations de régime. Donc privilégier des mouvements lents du distributeur !
- la garniture d'origine était du type céramique / graphite, et ce dernier est très tendre, donc déconseillé pour de l'eau chargée de sable. A priori, je pense qu'il faut considérer systématiquement que l'eau est chargée en sable et produits abrasifs, et j'ai donc remplacé par une garniture au carbure de silicium
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- la qualité de l'alésage de la partie fixe est peu critique, on peut étancher si besoin le soufflet avec du joint souple, mais la qualité de l'usinage de l'arbre est très importante, car la partie tournante doit pouvoir glisser sur cet arbre, sans fuites. Si besoin, il est possible de "recharger" ou lisser un arbre pas trop bien usiné au moyen de métal synthétique, qui est ensuite toilé minutieusement (je parle là de rattraper 1 ou 2 dixièmes de mm au plus).
- enfin, le soin au montage est primordial, il ne faut pas abîmer les deux surfaces en contact, polies comme des miroirs, et utiliser pour faire glisser les éléments à leur place soit une graisse neutre, soit du liquide vaisselle.
Dommage que le constructeur de turbines n'ait pas tenu compte de mes remarques de l'époque, car je vais devoir recommencer la même manipulation sur une autre turbine ...
dB-)