Forum de la petite hydroélectricité

Bonjour,

attention, pour que votre calcul de débit soit valide il faut multiplier la section mouillée du canal par la vitesse moyenne de l'eau.

Si les 0.5 m/s représentent la vitesse en surface, considérez en première approche que la vitesse moyenne n'est que de la moitié, soit 0.25 m/s (en effet, la vitesse est quasi nulle sur le fond et les parois latérales)

A défaut d'avoir une mesure "précise" avec un moulinet, un radar, ou une méthode de dilution, une ancienne méthode simple est de mesurer la vitesse au moyen d'un objet flottant à mi hauteur de la veine d'eau, par exemple une bouteille plastique remplie d'air et de cailloux de sorte qu'elle soit quasiment totalement immergée (faible prise au vent), ou autre : mesurer son temps de passage entre deux repères fixés sur la berge, le long d'une portion rectiligne du bief (faire la moyenne d'une dizaine de mesures)

Donc je pense que votre débit est plutôt de l'ordre de 100 l/s, ce qui serait confirmé par votre mesure d'une surverse de 20 cm sur la vanne de décharge (parois mince) de 75 cm de large.

Pour turbiner sur la durée (soit 30 ou 40 ans sans grosse maintenance, ce qui n'est pas le cas des petites turbines légères) un débit de 100 l/s @ 1.40 m de chute, nous pouvons réaliser sur mesures une turbine hélice verticale ouverte lente, construction inox, avec distributeur fixe et roue de 220 à 4 pales, donnant environ 1.1 kW à l'arbre @ 750 tr/min et entraînant en direct un PMG industriel placé bien sûr hors d'eau, lequel délivrera environ 900 W électriques en mono ou triphasé : contactez-nous via notre site Web pour un chiffrage (on est actuellement saturés de travail, ça pourrait se faire fin 2023)

Bonne journée

dB-)

Merci pour ces infos .Effectivement une la durabilité de l installation est un paramètre important.Et je fais refaire des mesures en me basant sur vos remarques.

Ce site est une mine d'information, il m'y faudra du temps pour beaucoup lire.

Après quelques années à rénover la partie habitation acheté "dans son jus" autrement dit très rustique (pas de chauffage, pas d'eau chaude, des gouttières un peu partout ...), je ne m'inscris que maintenant en attaquant la rénovation de la partie moulin.

La partie en bois de la roue est détruite reste quelques morceaux. L'ensemble de la machinerie est intacte et en place (3 paires de meules, rouet, renvois d'angle, arbre de roue, divers poulies bois). La vanne motrice à refaire. Le moulin était en production jusque dans les années 60, situé dans les Deux-Sèvres. Une chute d'environ 500 l/s sur 2 m.

L'objectif est de remettre en état la roue et l'ensemble (si possible et secondairement produire un peu d'électricité).

Et bien sûr des questions à venir aux bons endroits du forum dont les paliers en bois à changer probablement; quelle électrification pour une roue à aube...

Merci d'avance

Bonjour,

et bienvenue sur le forum !

En effet on peut parler de "mine" il faut juste creuser un peu et trouver la bonne galerie pour y ramasser quelques pépites d'information

Avec 500 l/s @ 2 m de chute, le moulin disposait probablement d'un moteur électrique auxiliaire pour entraîner les machines.

Super projet de tout remettre en état, il sera peut-être possible de produire un peu de farine et accessoirement 1 ou 2 kW électriques ! Le jour où ça redémarre, et que la "simple" force de l'eau entraîne toute l'installation, l'émotion est garantie ! (bon après ça se gâte un peu au fil des coups de râteau sur les grilles ou des inévitables réparations, mais la jubilation reste !)

PS : il faudrait de préférence refaire une roue métallique : plus facile à équilibrer, plus stable dimensionnellement, plus rigide, meilleur guidage, ..

Bonne journée

dB-)

Bonjour,

Merci beaucoup pour ce site que je consulte depuis quelques semaines en y étant inscrit que depuis aujourd'hui.
C'est une véritable mine d'information ! et il est très clair que certains contributeurs maîtrisent leur sujet.
J'ai comme projet d'acquérir un moulin pour une résidence secondaire + gîte, et de le remettre en fonctionnement pour produire (un peu) d'électricité.
Mon but premier n'est pas d'en faire un investissement financier, mais d'amortir sur une dizaine d'année les frais engagés à une remise en route de ce qui existait autrefois. Et puis qui sait ? mes futurs potentiels petits enfants seront peut-être contents d'avoir à disposition quelques kW en ces temps incertains !
Je suis en peu bricoleur et un peu outillé, et près à y passer un peu de temps. Accessoirement ingénieur électronique, les problématiques juridiques me font plus peur que les problématiques techniques (peut-être à tort !)
J'en suis à la recherche de bien, pas trop loin de la région parisienne, avec un potentiel de l'ordre de quelques kW et ainsi débuter dans l'hydro.
J'épluche encore la nombreuse documentation disponible que le site, et je reviendrai surement vers vous après avoir fait quelques visites la semaine prochaine.

Merci encore pour ce site !

Ced

Bonjour,

et bienvenue sur le forum !

Il y a beaucoup de petits sites +/- abandonnés et à rénover, que ce soient des moulins, forges, ateliers, tissages, ... Ils ne sont pas toujours en vente, il faut avoir la patience de parcourir les cours d'eau (voir aussi le ROE dont je parle ici) et de retrouver les propriétaires.

Bonne recherche !

dB-)

dB-) a écrit : ↑08 juil. 2023, 23:32 Bonjour,

et bienvenue sur le forum !

Il y a beaucoup de petits sites +/- abandonnés et à rénover, que ce soient des moulins, forges, ateliers, tissages, ... Ils ne sont pas toujours en vente, il faut avoir la patience de parcourir les cours d'eau (voir aussi le ROE dont je parle ici) et de retrouver les propriétaires.

Bonne recherche !

dB-)

Oui, effectivement, j'avais commencé à jeter un petit coup d'oeil à ce fichier.
En revanche, c'est curieux, mais pour un des biens qui m'intéresse, l'obstacle n'est pas recensé dans le fichier, alors que 2 autres situés à moins de 2km en aval sont bien référencés, et ils doivent être de taille équivalente. Que doit-on en déduire ?
Autre question, les coordonnées sont en lambert 93, ce qui est un peu pénible à convertir à chaque fois, existe-t-il à votre connaissance un logiciel capable d'avaler cette base de données et avoir un visuel sur une carte ? j'ai fouillé sur ww.eaufrance.fr mais outre le fait que je découvre un pan entier de notre chère administration qui m'était totalement inconnu, je n'ai rien trouvé de probant.

ced09 a écrit : ↑09 juil. 2023, 17:01 ...
En revanche, c'est curieux, mais pour un des biens qui m'intéresse, l'obstacle n'est pas recensé dans le fichier, alors que 2 autres situés à moins de 2km en aval sont bien référencés, et ils doivent être de taille équivalente. Que doit-on en déduire ?
...

Bonjour ced09,
Il ne faut rien en déduire car plein de seuils ont été oubliés. L'administration était partie sur l'idée qu'il existait 60 000 seuils, ils ont calés après que leur listing arrive à 120 000.

Moi personnellement, je consulte le ROE d'après avoir trouvé un seuil qui retient mon attention (annonce immo, Géoportail, visite sur le terrain). Chacun sa méthode.
Arago

Bonjour ced09,
Il ne faut rien en déduire car plein de seuils ont été oubliés. L'administration était partie sur l'idée qu'il existait 60 000 seuils, ils ont calés après que leur listing arrive à 120 000.

Effectivement, je comprends mieux !

J'ai visité une petite demi-douzaine de sites la semaine dernière, et je suis un peu surpris de la chose suivante :
J'ai principalement vu des sites en plaine, sur des cours d'eau à très faible débit et faible chute. Disons en moyenne entre 1 et 3 mètres et des débits que j'ai estimé à largement moins que 500l/s. Il y avait des vestiges d'au moins 2 meules, voire 3. J'ai lu sur ce site que la puissance nécessaire pour faire tourner une meule était d'environ 10cv (ce qui me parait à la louche quand même beaucoup, mais soit).
Pour faire tourner 3 meules, il faudrait donc environ 20kW sur l'arbre, et entre le rendement de la roue et les pertes mécaniques, j'imagine une chute avec un potentiel d'au moins 40kW.
Alors, certes, nous sommes en été une année de sècheresse, mais j'ai du mal à croire que 40kW hydraulique étaient disponible sur les cours d'eau que j'ai vu. (pour 2 mètres de chute, il faudrait 2m3/s, ce qui me parait incompatible avec un bief de 2mètres de large et profond de 20cm)
Est-il possible que le réseau "hydrologique" est à ce point changé entre maintenant et l'époque où ont été construits les moulins ?
Ou y a-t-il une erreur dans mon calcul d'ordre de grandeur ?

Merci !

Bonjour,

il faut environ 1 CV pour entraîner une meule moyenne de 1.30 m de diamètre vers 1 tr/s.

Les petits moulins comportaient la plupart du temps une ou deux meules plus quelques accessoires comme un treuil ou cabestan pour monter les sacs de grain, et sur la fin un plansichter pour faire vibrer et trier le résultat du broyage. En comptant les pertes dans les paliers et transmissions, la plupart ne disposaient que d'une roue délivrant moins de 5 kW à l'arbre, et la quasi totalité de ces petits moulins ont été abandonnés au XIXème siècle pour différentes raisons (voir par exemple l'excellent livre "500 Moulins entre Besbre et Loire", de Jean Canard, ISSN 0338-8832), seuls les moulins disposant d'une force motrice de disons plus de 10 kW ont été équipés d'une turbine.


Bonne journée

dB-)